La réussite d’une entreprise repose sur un grand nombre de facteurs, parmi lesquels une gestion rigoureuse de sa trésorerie. En effet, disposer d’un niveau de liquidités suffisant dès le démarrage est crucial pour assurer la pérennité et le développement de votre activité. Dans cet article, nous vous proposons d’aborder les différentes étapes permettant de calculer la trésorerie de départ et ainsi préparer au mieux l’avenir de votre entreprise.
Qu’est-ce que la trésorerie et pourquoi est-elle importante ?
La trésorerie représente l’ensemble des liquidités dont dispose une entreprise à un instant donné. Elle se compose principalement des disponibilités en banque et des valeurs mobilisables rapidement, telles que les placements financiers à court terme. La trésorerie est un indicateur clé de la santé financière d’une entreprise, car elle permet notamment :
- d’assurer le paiement des charges courantes (salaires, fournisseurs, impôts…),
- de financer ses investissements,
- d’absorber les variations saisonnières de l’activité,
- et de faire face aux imprévus.
Ainsi, disposer d’une trésorerie suffisante dès le départ est primordial pour toute entreprise souhaitant se lancer sur un marché concurrentiel. Cette dernière doit être soigneusement calculée afin d’éviter les désagréments liés à une mauvaise gestion financière, tels que les tensions de trésorerie ou pire, le dépôt de bilan.
Les étapes pour calculer la trésorerie de départ
Le calcul de la trésorerie de départ nécessite d’évaluer avec précision les besoins et les ressources dont disposera l’entreprise au moment de sa création. Voici les principales étapes permettant d’établir cette estimation :
1. Estimer les besoins en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement correspond à la somme nécessaire pour financer le cycle d’exploitation de l’entreprise, soit l’écart entre les décaissements et les encaissements liés à son activité. Il se calcule généralement en additionnant les stocks, les créances clients et autres débiteurs, puis en soustrayant les dettes fournisseurs et autres créditeurs.
Pour estimer le BFR initial, il convient d’analyser soigneusement le fonctionnement prévisionnel de l’entreprise et d’évaluer le délai moyen de paiement des clients, ainsi que celui des fournisseurs. Le BFR doit être réévalué régulièrement pour s’assurer qu’il reste adapté à l’évolution de l’activité.
2. Prévoir les investissements initiaux
La trésorerie de départ doit également tenir compte des investissements initiaux, c’est-à-dire des dépenses nécessaires pour lancer l’entreprise. Ces investissements peuvent être matériels (achat de machines, de véhicules, de matériel informatique…), immatériels (frais de recherche et développement, brevets, licences…) ou financiers (prise de participation dans d’autres entreprises).
Il est important d’établir un plan d’investissement réaliste et détaillé, en veillant à ne pas sous-estimer les dépenses ni à surestimer les recettes potentielles.
3. Calculer les charges fixes et variables
Enfin, la trésorerie de départ doit englober l’ensemble des charges fixes et variables liées au fonctionnement de l’entreprise. Les charges fixes concernent notamment les loyers, salaires, abonnements et assurances, tandis que les charges variables incluent les coûts de production, les frais de transport et les commissions sur ventes.
Pour estimer ces charges avec précision, il est recommandé d’élaborer un compte de résultat prévisionnel et un budget prévisionnel des charges. Ces documents permettront d’anticiper le niveau de trésorerie nécessaire pour faire face aux dépenses courantes et éviter ainsi les difficultés financières.
Les sources de financement pour constituer la trésorerie de départ
Une fois la trésorerie de départ estimée, il convient de trouver les ressources nécessaires pour la constituer. Plusieurs options s’offrent aux entrepreneurs :
- L’apport personnel, c’est-à-dire les fonds investis par le chef d’entreprise et ses associés. Cet apport peut être constitué de numéraire (argent), mais aussi de biens matériels ou immatériels,
- Les subventions et aides publiques, accordées par l’État, les collectivités territoriales ou les organismes spécialisés,
- Le financement bancaire, sous forme de prêts à moyen ou long terme. Les banques sont souvent plus enclines à accorder un financement si l’apport personnel est conséquent,
- Le financement participatif ou crowdfunding, qui permet aux particuliers et aux entreprises de soutenir financièrement un projet en échange de contreparties diverses (actions, obligations, produits ou services…).
L’obtention de ces financements dépendra en grande partie de la qualité du projet présenté et de la capacité du chef d’entreprise à convaincre ses interlocuteurs. Il est donc essentiel de préparer soigneusement son dossier et d’être en mesure de défendre sa vision auprès des différents partenaires financiers.
Calculer la trésorerie de départ est une étape cruciale pour assurer la réussite de votre entreprise. En prenant en compte l’ensemble des éléments évoqués dans cet article, vous mettez toutes les chances de votre côté pour démarrer votre activité sur des bases solides et pérennes.